Au printemps 1919, Hermann Hesse fait ses valises et part pour le Tessin. L'horreur de la Première Guerre mondiale l'avait mis sur une fausse piste.

Pour Hermann Hesse, tout devait changer au Tessin. Alors que la Première guerre mondiale le fait dévier de sa trajectoire d'écrivain, il quitte Berne au printemps 1919 pour rejoindre Montagnola. Il espère retrouver l'inspiration grâce à l'atmosphère, au climat et à la langue du canton méridional. Et en effet, il y écrit, pendant les mois d'été qui suivent, son grand récit «Le Dernier Été de Klingsor» - l'histoire d'un peintre qui, comme son créateur, tombe sous le charme du Sud. Dans son essai cinématographique, Heinz Bütler revient sur le moment le plus assidu, peut-être, et le plus riche de la vie d'Hermann Hesse. Pendant que l'acteur Peter Simonischek lit des extraits du «Dernier Été de Klingsor», des experts littéraires, comme Sibylle Lewitscharoff, sondent le poète et son alter ego avec une impressionnante compétence linguistique.

[Text: Zurich Film Festival]