Tiphanie Bovay-Klameth, seule sur scène, mais tout un monde.

Tout vacille, mais on continue. On répète, on se retrouve, on fait ce qu’on peut pour tenir. Dans PAIX, Tiphanie Bovay-Klameth incarne seule toute une communauté, celle d’un groupe local qui tente de créer collectivement une œuvre artistique. C’est modeste, un peu bancal, souvent drôle — et plein de vérité.

À travers cette galerie de personnages, le spectacle explore l’effort fragile de vivre ensemble alors que tout autour semble prêt à s’écrouler. Un fragment de notre société, saisi dans le désordre du quotidien, entre grandeur et petites lâchetés, empathie maladroite et solitude partagée.

Dans la lignée de D’Autres, son précédent solo, Tiphanie déploie un théâtre sans voix off, sans grandes explications. Juste des scènes, des gestes, des élans. On rit, on se reconnaît, on serre un peu les dents. Et dans cette tentative bancale de faire groupe malgré le chaos, émerge une émotion douce, presque pudique : l’envie de continuer.